• Africa Day à Addis Abeba | Santrofi, une promesse pour le High Life ghanéen

    Africa Day à Addis Abeba | Santrofi, une promesse pour le High Life ghanéen

    Créé depuis 2018, Santrofi est un groupe musical ghanéen avec pour style le High Life et l’Afrobeat. Ses huit membres résident pour la plupart dans la capitale Accra et Robert Koanson, le lead vocal, à Kumasi. La passion pour la musique les unit. Cette unité est traduite par le message d’amour, de paix et d’unité (panafricaine) que prône le band sur scène.

    Santrofi sur la scène du Gas Light, Sheraton à Addis Abeba en Ethiopie
    Santrofi sur la scène du Gas Light, Sheraton à Addis Abeba en Ethiopie

    A juste titre, le premier album – depuis 2022 – de 8 titres, intitulé ‘’Alewa’’ (Black or white), en est un vecteur. « Alewa a une signification particulière. Que tu sois blanc, noir, asiatique, aimons-nous les uns les autres comme frères », a traduit le bassiste Emmanuel Kwadwo Ofori.  Leur prochain album est à venir.          

    « Le projet CfCA – Connect For African Culture lancé par Selam, est une brillante idée », Emmanuel Kuntu Blankson
    « Le projet CfCA – Connect For African Culture lancé par Selam, est une brillante idée », Emmanuel Kuntu Blankson

    A l’occasion du lancement le 25 mai 2023 du projet « Connect for culture Africa – CfCA », initié par SELAM – une organisation culturelle basée dans la capitale éthiopienne, couplé avec la célébration de la journée de l’Afrique (Africa Day), le passage de Santrofi sur la scène du Gas Light, Sheraton à Addis Abeba en Ethiopie, a été mémorable.

    Emmanuel Kuntu Blankson, percussionniste (à gauche)
    Emmanuel Kuntu Blankson, percussionniste (à gauche)

    Du projet CfCA, le percussionniste Emmanuel Kuntu Blankson lui trouve une brillante idée. « CfCA est le genre de plateforme qu’il faut mettre en place, soutient Emmanuel. Le fait de convier les musiciens africains sur une même scène, c’est une très belle initiative. Le projet CfCA – Connect For African Culture lancé par Selam, est une brillante idée ».

    Santrofi, bonne humeur contagieuse sur scène
    Santrofi, bonne humeur contagieuse sur scène

    Aussi jeune que soit le band, Santrofi vole (déjà) haut comme l’oiseau dont il s’approprie le nom et les caractéristiques. Sur scène, les huit garçons ne font pas que jouer. Il s’amusent. Et, revendent une bonne humeur contagieuse.

    Africa Day, une scène mémorable à Addis Abeba
    Africa Day, une scène mémorable à Addis Abeba

    Le jeune groupe musical qui a décidé de marcher dans les pas des grands noms du High Life entend perpétuer le genre à travers leur musique (mélange de Afrobeat, High Life, Juju groove, Calypso, funky) et écrit, avec talent et force d’admiration, sa propre histoire. Une véritable boule d’énergie qui ne laisse tout public indifférend par la force du chant (ashanti, anglais), du jeu et la maitrise des instruments.

    Santrofi, mélange d’Afrobeat, High Life, Juju groove, Calypso, funky
    Santrofi, mélange d’Afrobeat, High Life, Juju groove, Calypso, funky

    Pour Emmanuel Kuntu Blankson, l’Afrobeat qui est une identité africaine et fondamentablement un patrimoine dont Santrofi en est fier, « nous [Santrofi] voulons que l’Afrobeat et le High Life du Ghana touchent tous les pays du monde. Aussi jeunes que nous sommes, nous faisons en sorte que cela soit possible ».

    Des danseurs de la troupe Gonder Fasiledes (Ethiopie) font fusion avec le High Life
    Des danseurs de la troupe Gonder Fasiledes (Ethiopie) font fusion avec le High Life

    Si les musiciens ghanéens au sein du groupe Santrofi sont inéluctablement une promesse pour le high life, ils ont été une belle découverte pour le public éthiopien. Face  leur jeu, nul ne résiste. Et des danseurs de la troupe Gonder Fasiledes ont démontré, par improvisation, qu’une fusion est possible avec high life et danse traditionnelle éthiopienne.

    La joie du public au Gas Light, Sheraton
    La joie du public au Gas Light, Sheraton

    « En ce qui me concerne, je ne souhaite pas que nous, Africains, tournions le dos à notre culture. Peu importe le pays dont nous sommes ou de la tribu, étant donné que nous sommes Africains, nous sommes un même peuple. Et, nous devons être unis », a confié à Farafinet, Emmanuel Kuntu Blankson.  

    Santrofi, la force du chant (ashanti, anglais), du jeu et la maitrise des instruments
    Santrofi, la force du chant (ashanti, anglais), du jeu et la maitrise des instruments

    Composition Santrofi Band : Emmanuel Kwadwo Ofori (Bass), Prince Larbi (Drums), Dominic Quarchie (lead guitare), Emmanuel Boakye A. (Keyboard), Robert Koanson (vocal), Bernard Gyanfi (Trombone), Emmanuel Kuntu Blankson (Congo) et Norbert Klonkyi Arthur (Trompette).

    Santrofi dispose depuis 2022 d’un album de 8 titres, intitulé ‘’Alewa’’ (Black or white)
    Santrofi dispose depuis 2022 d’un album de 8 titres, intitulé ‘’Alewa’’ (Black or white)

    Seydou Koné ©Mai 2023, à Addis Abeba

  • Arts, Culture & patrimoine | « Connect for Culture Africa » plaide à Addis Abeba pour au moins 1% du budget des Etats Africains, d’ici 2027

    Arts, Culture & patrimoine | « Connect for Culture Africa » plaide à Addis Abeba pour au moins 1% du budget des Etats Africains, d’ici 2027

    Avec pour but d’établir un réseau comprenant diverses parties prenantes des secteurs de la culture et du patrimoine en Afrique, Connect for Culture Africa – CfCA – une nouvelle initiative régionale, a été lancée le 25 mai 2023 au Inter Luxury Hôtel à Addis Abeba, en Ethiopie, en présence de divers acteurs culturels et représentants d’institutions sur le continent dont Angela Martins, Cheffe de la Division de la Culture et des Sports de l’Union Africaine.

    CfCA qui vise à renforcer les secteurs de la culture en Afrique en sensibilisant aux avantages du financement public, est une initiative mise en œuvre par Selam (organisation panafricaine basée à Addis-Abeba), en collaboration avec la Division de la Culture et des Sports de l’Union Africaine (UA) et soutenu par le gouvernement Suédois.

    Ainsi l’initiative CfCA entend propulser le plan d’action révisé de l’Union africaine (UA) sur les industries culturelles et créatives (ICC). Plan ayant servi de base au projet Connect for Culture Africa.

    Partant de la réflexion sur l’importance du financement public pour accompagner les ICC, Teshome Wondimu, fondateur et directeur exécutif de Selam, a fait part du rôle crucial qu’il joue dans le soutien des [l’aide aux] artistes. Aussi a-t-il bon espoir que le document (plan d’action révisé) soit adopté vu l’importance qu’il revêt pour le secteur culturel.

    Pour atteindre ces objectifs, CfCA s’est engagé, d’ici 2027, à renforcer les secteurs de la culture et de la création (en Afrique) afin d’améliorer (entre autres objectifs) leur rôle dans la réalisation du développement durable, tout en facilitant le dialogue avec les gouvernements dans le but d’ « allouer au moins 1% de leur budget national aux arts, à la culture et du patrimoine ».

    Le financement public, a souligné Teshome Wondimu, « sert de moyen pour soutenir les efforts artistiques, de promouvoir la diversité culturelle et d’assurer un accès égal aux arts pour tous les membres de la société. Cependant, la distribution efficace et équitable des fonds publics présente des défis notables qui nécessitent une réflexion approfondie et des solutions innovantes ».

    D’où la rencontre d’Adddis Abeba pour plaider en faveur d’un financement public qui prend tout son sens et matérialise, a traduit Teshome Wondimu, le « besoin d’une plate-forme où les parties prenantes peuvent se rencontrer, resauter et échanger les meilleures pratiques et connaissances ». 

    « Dans un monde qui prospère grâce à l’innovation, à l’imagination et à l’expression artistique, le financement public joue un rôle essentiel dans le développement et le maintien des industries créatives. C’est à travers ces investissements que nous assistons au pouvoir de transformation de l’art, de la culture et de la créativité », a encouragé Teshome Wondimu.

    Plusieurs pays ont pris part au lancement du projet Connect for Culture Africa (CfCA) 2023-2027. A savoir l’Ethiopie, Kenya, Côte d’Ivoire, Benin, Congo, Gambie, Zambie, Tanzanie, Mozambique, Nigeria, etc.

    Des domaines prioritaires identifiés dans le plan d’action de l’UA pour le développement des Cultures et Industries Créatives, CfCA prévoit soutenir certains domaines dont les Infrastructures Culturelles, la législation et le Cadre Politique des Cultures et Industries Créatives, le renforcement des Capacités, l’investissement et la finance, l’éducation, etc.

    Partenaire de Selam depuis une dizaine d’années, l’Ambassade de Suède à Addis Abeba, par la voix de Niklas Wu-Hansson – Chef de section adjoint pour la Coopération au Développement régional, s’est réjoui des retombées positives de l’Organisation non gouvernementale (Selam) à travers le continent africain.

    « Le fait que l’UA soit devenue un proche allié, nous rassure que l’aventure sera plus excitante, encore plus impactant », a-t-il rassuré.

    Panel : Pourquoi le financement public pour la culture ? 

    Comment attirer davantage le financement public (et inciter les Etats  investir dans la culture) ? C’était le sujet abordé lors du panel d’après lancement dde CfCA. Pour Prof. Ribio Nzeza, Directeur du Département de la Culture à l’Université Senghor (Egypte), il est important d’impliquer la société civile [à l’exemple du South african Cultural observatory association] et le secteur privé.

    « Je comprends qu’on parle de financement public mais, même dans le plan d’action révisé sur les ICC, on invite les Etats à pouvoir faire venir les acteurs nationaux qui sont dans le secteur privé », a-t-il souligné.

    Cette collaboration, a expliqué Prof. Ribio Nzeza, permet d’attirer le financement au niveau du secteur privé pour compléter le secteur public qui ne peut pas répondre à tous les besoins. Des avantages liés  l’investissement public, il en cite deux. A savoir : inciter à la professionnalisation des acteurs culturels, améliorer le climat des affaires dans le monde culturel en apportant un statut juridique aux opérateurs culturels dans certains pays.

    RECOMMANDATION – De l’avis de Dognon Dorothée, Directeur de la Cinématographie du Ministère de la Culture, de I’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, du Benin,plutôt que de dire (seulement) financement public, « il faut ajouter création de l’écosystème de développement de l’industrie culturelle ». Le danger pour la culture, a-t-il suggéré, est que « si dès le début, on n’attire pas l’attention de nos gouvernants, ils vont attribuer le financement et vont contrôler la créativité ».

    Des actions louables menées par le gouvernement béninois en faveur de la culture, une promesse d’investissement d’ici 2026 de 40 millions de Dollars. Pour les initiatives similaires au Kenya ou en Ethiopie, Dognon Dorothée invite Selam à adresser des félicitations à ces Etats « pour qu’ils soient des exemples sur le plan africain ».

    Par ailleurs, Dognon Dorothée a souhaité que Selam fasse le point de tous les documents. Surtout au niveau de l’UA concernant la culture. Ce sera, a-t-il dit, un document d’appui pour mener la discussion.

    De son point de vue, concernant le financement d’au moins 1%, « presque tous les pays ont pris cet engagement …Nous pouvons être un modèle et comprendre ce qui se passe en dehors de notre ».

    Ces réflexions sur le financement public et les orientations pour le rendre plus dynamique (selon l’expérience dans chaque pays) ont été poursuivies le lendemain, salle de conférence de l’hôtel Saro Maria le 26 mai, autour d’un travail de groupes ayant rassemblé tous les délégués invités.

    AFRICA DAY – La soirée du 25 juin a été consacrée à la célébration de la journée de l’Afrique au Gas Light Sheraton à Addis Abeba. Sur scène, différentes cultures font une avec les musiciens et danseurs éthiopien de la troupe Gonder Fasiledes, le guitariste Vitali Maembe (Tanzanie) et les Ghanéens de Santrofi.

    Pour rappel, Selam est une organisation qui défend et fait progresser le développement de la culture en s’engageant dans des efforts de lobbying et de plaidoyer pour meilleures politiques et infrastructures, production d’événements et gestion et promouvoir les artistes.

    Koné SEYDOU, à Addis Abeba

  • ADDIS-ABEBA | SELAM lance ‘’Connect for Culture Africa’’ pour renforcer la culture et l’art, en Afrique

    ADDIS-ABEBA | SELAM lance ‘’Connect for Culture Africa’’ pour renforcer la culture et l’art, en Afrique

    En collaboration avec la Division de la Culture et des Sports de l’Union Africaine (UA) et avec le soutien du gouvernement Suédois, SELAM a mis en place le projet « Connect for Culture Africa (CfCA) 2023-2027 » qui est initiative régionale quinquennale visant à renforcer les secteurs de la culture en Afrique tout en popularisant le plan d’action révisé de l’Union africaine (UA) sur les industries culturelles et créatives (ICC).

    Il est question, précise le communiqué produit par SELAM, « d’une étape importante pour l’UA, qui vise à renforcer les ICC africaines afin d’améliorer le rôle qu’elles jouent dans le développement durable et de faciliter l’obtention d’un impact social et économique plus large ».

    Ainsi, du 25 au 26 mai 2023, se tiendra à Addis-Abeba, en Ethiopie, le lancement (25 mai, Inter Luxury Hotel) du programme de la CfCA suivi d’un débat d’experts. Dans la soirée du même jour, sera célébrée au Gas Light – Sheraton Addis, la Journée de l’Afrique (Africa Day) avec des représentations spéciales du Ghana et de l’Éthiopie. Sur scène, seront en attraction « Santrofi », groupe musical originaire du Ghana qui promeut le High life classique sous diverses influences afro-cubaines et afrobeat. Egalement le guitariste et auteur-compositeur tanzanien, Vitali Maembe au chant poétique s’inspirant des rythmes de son terroir. Sans oublier l’ensemble musical (36 membres) éthiopien, « Gonder Fasiledes » originaire de la région d’Amhara.

    Le concert de l’Africa Day est organisé par SELAM en collaboration avec la Division de la Culture et des Sports de l’Union Africaine.

    La journée du 26 mai sera consacrée à la table ronde sur le rôle des dépenses publiques dans le secteur créatif en Afrique. Les panelistes sont : Prof. Ribio Nzeza, Directeur du département Culture de l’Université Senghor en Egypte, Dr. Juliana Akoryo (Directrice Genre et développement communautaire – Ouganda), Prof. Sozinho Matsinhe, Expert en politique culturelle et linguiste (Afrique du Sud), la Nigériane Queen Ebigieson (Présidente de l’Association des producteurs de films).

    Organisation panafricaine basée à Addis-Abeba, en Éthiopie, Selam a été créée en 1997 et est devenue depuis, un acteur international, en partenariat avec des artistes, des producteurs culturels, le secteur privé, les médias, les institutions culturelles, les chercheurs et les gouvernements nationaux et régionaux à travers le continent africain ainsi que dans d’autres régions du monde. Ainsi, grâce à ces dialogues, Selam et ses partenaires ont identifié la possibilité de renforcer (en Afrique) les secteurs de la culture et de la création par le biais d’un projet régional.

    Pour mener à bien le projet CfCA, la rencontre d’Addis-Abeba prévoit, entre autres, la mise en réseau et la constitution d’une masse critique de défenseurs de la culture défenseurs de la culture pour la sensibilisation et la bonne volonté politique.

    En cela, ‘’Connect for Culture Africa’’ nourrit l’espoir de voir un « réseau consolidé, inclusif et fondé sur les droits, composé de représentants des secteurs de la culture et de la création, ainsi que d’autres acteurs clés, à travers le continent ».

    Par ailleurs, ‘’Connect for Culture Africa’’ est le résultat de dialogues avec des experts techniques de l’Union africaine, des ministères de la Culture, des chercheurs et d’autres acteurs clés. Outre les es ministères de la Culture et les institutions gouvernementales qui sont parties prenantes, les principaux partenaires du projet CfCA sont les réseaux culturels régionaux, les associations culturelles, la Division de la culture et des sports de l’UA, des chercheurs individuels, des institutions de recherche/universités, les acteurs des médias et la société civile.

    Aussi faut-il préciser que la CfCA s’appuie sur un engagement déjà existant. Car en 2020, lors de la 33è Assemblée de l’Union africaine, douze chefs d’État se sont engagés à jouer un rôle de leadership, de plaidoyer et de facilitation pour les arts, la culture et le patrimoine. Les pays représentés étant le Maroc, l’Égypte, le Cap-Vert, le Ghana, le Nigeria, la Guinée équatoriale, le Congo, la République démocratique du Congo, le Kenya, l’Éthiopie, l’Afrique du Sud et la Namibie, ‘’Connect for Culture Africa’’ établira un réseau pour les créateurs de ces 12 pays et d’autres pays du continent.

    L’objectif visé par la CfCA est de « contribuer à ce que les acteurs de la culture se fassent davantage entendre, en reflétant leurs différentes réalités, afin d’influencer et de participer à des processus budgétaires démocratiques et transparents visant à garantir des ressources pour les secteurs de la culture et de la création », a expliqué dans sa lettre d’invitation Teshome Wondimu, le fondateur et directeur exécutif de Selam.

  • Concert Aïcha Traoré | Pari gagné à la Salle Lougah François / Enersto Djédjé

    Concert Aïcha Traoré | Pari gagné à la Salle Lougah François / Enersto Djédjé

    Pour une première, affronter la 1500 places – Salle Lougah François / Enersto Djédjé du Palais de la Culture Bernard Dadié de Treichville et la remplir au 2/3, a été pour Aïcha Traoré (chantre musulmane), un pari gagné le 23 avril 2023 – 48 heures après la fête de l’Aïd El Fitr.

    Consciente qu’elle aime se fixer des paris (souvent difficiles), Aïcha Traoré a voulu, par ce concert, passer à autre un palier de sa carrière. Convaincre au-delà du cercle religieux, un public nouveau.

    Ce n’était pas évident, mais Aïcha Traoré aura relevé ce défi qu’elle s’était fixée, accompagnée par Wendy&CO que dirige Karim Koné, spécialisé dans la Communication et le Management culturel et le Palais de la Culture avec Koné Dodo. Sur son chemin, si Aïcha Traoré réussit ce qui parait difficile, « elle a le charisme et elle est disciplinée », admet Koné Dodo.

    De façon méthodique, Aïcha Traoré ménage sa monture. « Avec la persévérance, je pense que je vais y arriver », confiait-elle.  

    Pour marquer ce passage à la 1500 Places du Palais de la Culture, Aïcha Traoré a convié sur scène ses consœurs Doussou Bagayoko du Mali et en provenance de la France, la béninoise Faty (Kouchekeho Fatima), Cheick Maïga et le duo Abouba et Zimam, tous de la Côte d’Ivoire.

    Sur la scène de la Salle Lougah François – Enersto Djédjé, la chantre Aïcha Traoré partage des messages d’amour, de pardon et de vivre ensemble. Aussi invite-t-elle son public au travail. « Seul le travail paie », a-t-elle clamé.

    Ce concert a été pour elle l’occasion de rendre un hommage à ses géniteurs dont elle en est fière. « Si tu vends du charbon et que cela te permet de nourrir ta famille, c’est un travail. Ma mère a vendu du charbon, elle a construit une cours. J’en ai vendu avec elle. Je suis très fière de ma mère », a-t-elle confessé.

    D’ailleurs, c’est en reconnaissance à sa maman qu’elle lui consacrera « Slaman Gnouman », extrait de son maxi-single « Connaissons Dieu », sorti en 2017.

    Sur scène Aïcha Traoré, d’une humilité dont elle se voile, n’oublie pas d’honorer son public. C’est à genou qu’elle remercie les nombreux spectateurs pour avoir pris de leur temps pour être à son concert. « Merci d’être là pour moi, pour la rejetée que je suis », a-t-elle traduit.

    Rejetée ? Cela s’explique. Originaire de Tengrela (Nord de la Côte d’Ivoire), Aïcha Traoré (Chantre) est issue d’une famille de la caste des nobles. Si tant est que Aïcha Traoré, depuis sa dizaine d’années, a toujours voulu chanter et a choisi de chanter la gloire d’Allah et de son Prophète Mahomet (SWS), sa mère s’y est toujours opposée. « Je suis chantre parce que je veux louer mon Dieu et mon Prophète », affirme celle pour qui « la musique est une porte de sortie ».

    Avec sa musique au rythme de talking drum, balafon, le piano (pour la flûte traversière), batterie, basse et guitare, Aïcha Traoré est une voix bercée et nourrie au live. La scène, l’on s’en rend vite compte, est pour elle un espace de liberté et de joie de vivre et elle s’adonne à cœur joie, avec au centre : Dieu.

    Aïcha Traoré a ceci de particulier, elle peut chanter (sur) tout genre de musique – faire de la variété, du reggae – mais tout en louant Dieu.

    Dans sa discographie, la chantre musulmane compte deux albums sonores dédié  la louange et  l’adoration d’Allah : ‘’Croyance’’, six titres, sorti en 2013, et ‘’Connaissons Dieu’’, un maxi-single de quatre titres (2017) sorti chez DISQUEKONE. En 2018, elle est lauréate du prix de meilleure chantre musulmane ivoirienne.  Une distinction que lui décerne une section du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM).

    Depuis, elle a participé  plusieurs festivals dont le Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (Masa), Génération Avenir le Festival internationale de Balafon – Djéguélé Festival (Côte d’Ivoire), le Festival sur le Niger à Ségou, au Mali, les Nuits Atypiques de Koudougou (Burkina Faso), etc.

    © SEYDOU Koné

  • Diplomatie | L’Allemagne répond au Tchad et expulse son ambassadrice à Berlin

    Diplomatie | L’Allemagne répond au Tchad et expulse son ambassadrice à Berlin

    En guise de représailles, Berlin expulse l’ambassadrice du Tchad en République fédérale d’Allemagne, Mariam Ali Moussa. Elle est sommée de quitter le territoire dans un délai de 48 heures.

    Un communiqué produit par le ministère allemand des Affaires étrangères instruit à Mariam Ali Moussa, de quitter son territoire dans un délai de 48 heures. Cette décision fait suite à l’expulsion de Jan Christian Gordon Kricke, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République fédérale d’Allemagne, pour « attitude discourtoise et le non-respect des usages diplomatiques tels que prescrits par la convention de Vienne.» Les autorités tchadiennes de transition n’ont pas apporté des précisions. C’est donc en guise en réponse, que le ministère allemand des Affaires étrangères, annonce avoir convoqué (le 11 avril), puis expulser la cheffe de la diplomatie tchadienne à Berlin.

    Le communiqué indique que cette décision était nécessaire en réponse à l’expulsion infondée de leur ambassadeur. « L’ambassadeur Kricke avait exercé ses fonctions à N’Djamena de manière exemplaire et s’était engagé pour les droits de l’homme et la transition rapide vers un gouvernement civil au Tchad. »

    Dans une communication précédente, Berlin avait regretté que « les raisons pour lesquelles le gouvernement du Tchad a déclaré notre Ambassadeur à N’Djamena persona non grata ne sont absolument pas compréhensibles. »

  • Le film SIRA du réalisateur Malien Fousseyni MAIGA décroche le prix du meilleur film de sensibilisation dans le domaine de la santé au FESPACO 2023

    Le film SIRA du réalisateur Malien Fousseyni MAIGA décroche le prix du meilleur film de sensibilisation dans le domaine de la santé au FESPACO 2023

    En effet, porté par l’ONUSIDA, ce film est le fruit d’un vrai travail conjoint entre les Nations Unies et l’USAID. En plus du cofinancement de plusieurs agences des Nations Unies (PNUD, UNICEF, ONUSIDA, PAM, UNFPA, ONUFEMMES) et l’USAID, les techniciens de ces différentes structures ont contribué à la relecture et à l’amélioration du scénario. Le film SIRA qui est en même temps un film de réflexion et de projection dans l’avenir en matière de lutte contre le sida, retrace la vie rebondissante d’une jeune fille infectée par le VIH. Ce film qui nous fait réfléchir sur certaines réalités socio-culturelles du Mali, nous fait voyager entre les questions de genre, de droits humains, de prévention de la transmission mère enfant du VIH, de population clé et de nutrition. Le film nous donne un message d’espoir dans la lutte contre le sida en mettant en avant le rôle que devraient jouer les acteurs communautaires (les élus locaux, les leaders religieux) et les autorités administratives. Enfin le film nous donne l’espoir que personne ne devrait plus mourir du Sida en suivant juste les consignes des prestataires. Une projection officielle du film est prévue dans les semaines à venir avec les autorités nationales, les chefs d’agence, les chefs de l’USAID et l’ensemble des responsables nationaux de lutte contre le sida.

  • Concours Procès fictif de la CPI | L’Université Thomas Sankara (Burkina Faso), lauréate

    Concours Procès fictif de la CPI | L’Université Thomas Sankara (Burkina Faso), lauréate

    L’Université Thomas Sankara (Burkina Faso) a remporté, le 6 avril 2023, la finale de la version française du concours de procès fictif de la Cour pénale internationale (CPI), qui a eu lieu en salle d’audience I de la CPI à La Haye (Pays-Bas).

    L’Université Paris-Panthéon-Assas (France) a remporté la deuxième place. Le jury était composé de M. le juge de la CPI Marc Perrin de Brichambaut, juge président, Mme la juge de la CPI Reine Alapini-Gansou, et de la juriste de la CPI Sophie Courtmans.

    Le prix du « Meilleur orateur » a été décerné à M. Sèlomè Aitchedji de l’Université Thomas Sankara. L’équipe lauréate était composée de M. Sèlomè Aitchedji, Mme Flora Illa, Mme Nadia Kaboré and M. Lamoussa Hien.

    Les équipes se sont affrontées dans une affaire fictive et ont présenté leurs arguments dans les rôles du Bureau du Procureur et de la Défense, qui ont été diffusés en direct sur le site Internet de la Cour ainsi que sur son compte Facebook.

    Cette deuxième édition du concours de procès fictif en langue française est organisée par l’Académie de droit international de La Haye, avec le soutien de l’Ambassade de France aux Pays-Bas. 26 universités de 11 pays ont participé à l’étape préliminaire écrite du concours de plaidoirie de la CPI en langue française, et 9 universités de 4 pays ont concouru lors de la phase orale.

    Dans le cadre du programme qu’elle consacre aux milieux universitaires, la CPI soutient l’organisation de concours de procès fictifs en anglais, en espagnol, et en français, et envisage d’en soutenir également l’organisation d’une version en arabe à l’avenir. Ces initiatives jouent un rôle fondamental pour susciter dans les milieux universitaires de l’intérêt pour le travail de la Cour et pour mieux faire connaître et respecter le droit international pénal.

  • Retour d’Aliou Boubacar Diallo au bercail : Grandes retrouvailles à Nioro et hommage aux femmes

    Retour d’Aliou Boubacar Diallo au bercail : Grandes retrouvailles à Nioro et hommage aux femmes

    Absent du pays pour cause de tournée continentale, le porte étendard de l’ADP Maliba a finalement regagné le bercail et s’est aussitôt acquitté d’un passage symbolique chez le Cherif de Nioro, qui incarne à ses yeux plus qu’une figure paternelle.

    La troisième force politique de la dernière présidentielle effectue un come-back et non des moindres, pour qui connait l’impact de ses activités ainsi que son apport à l’économie nationale à travers des réseaux internationaux qui lui auront permis de manœuvrer au profit du Mali lors des sanctions régionales et continentales.

    Arrivé à Bamako le mardi 14 mars 2023, le célèbre homme d’affaires est accueilli en fanfare par sa famille politique et ses collaborateurs directs mais ne séjourne que moins de 48h dans la capitale. Jeudi matin très tôt, il se rend dans la ville lumière de Nioro du sahel où il tenu à revoir son père spirituel, à savoir le Cherif Bouillé Haidara. Une destination où ça se bouscule ces derniers temps pour séduire le maître des lieux afin qu’il accorde sa caution au projet de constitution à soumettre à l’appréciation du peuple.

    L’ex député de Kayes s’y est rendu en compagnie de certains membres du Comité Exécutif du Parti de la Balance et s’est fait accueillir à sa descente d’avion par la famille chérifienne et nombre d’autres sympathisants. Il aura ensuite son instant de communion avec le patriarche religieux dont les images seront d’ailleurs ventilées en boucle sur les réseaux sociaux.

    Une pluie de bénédictions du père au fils sera faite à celui qui s’exprimait le mois dernier sur les ondes de la télévision Ivoirienne au sujet de la reprise des coopérations entre Abidjan et Bamako, attestant du lien fraternel entre ces deux pays dans le feu de leurs brouilles.

    Enfin, le fondateur du groupe Hydroma et figure historique de la mine Wassoul’Or a pris conseils auprès du Chérif Bouillé Haidara avant de regagner Bamako où les réunions qu’il aura avec son staff professionnel, politique et ses proches ces jours ci, situera sur sa posture dans un Mali où les divergences sont de plus en plus affichées.

    Si on lui prête des ambitions présidentielles, reste que le président d’honneur de la fondation Maliba multiplie les sorties à chaque page de l’histoire du pays: le nouvel an, la fête de l’armée et la journée du 8 Mars où il a fait le bilan de son soutien aux femmes qui date de plus de 20 ans.

    Les femmes exhortées à prôner le pacte de stabilité

    Après sa sortie dédiée à l’armée nationale, l’ancien mythique patron de Wassoul’Or a pensé à la Malienne. Dans le message livré dans ce sens avant qu’il ne foule la terre de la mère-patrie, Aliou Boubacar Diallo a invité les Dames à la mobilisation en rappelant qu’elles demeurent les premières victimes du conflit que vit le Mali.

    Il n’a pas manqué de rappeler que ” cette journée dédiée à nos mères, épouses, sœurs et filles, nous rappelle le rôle des femmes dans la lutte que mène le Mali contre le terrorisme depuis plus de 10 ans » et dont les femmes «sont les premières victimes”. Le Kayesien le plus en vue en a profité, au demeurant, pour présenter ses condoléances aux familles de toutes les victimes civiles et militaires de cette douloureuse crise sécuritaire.

    L’ancien postulant au fauteuil présidentiel n’a pas omis d’y associer les veuves, orphelins, ainsi que les nombreux déplacés et réfugiés au nombre desquels figure une grande majorité de femmes et d’enfants. Allusion faite à adresse de nouvel an, l’honorable Aliou B. Diallo a réitéré son appel aux Femmes du Mali, ainsi qu’aux autres couches de société malienne pour sceller un Pacte de stabilité avec les l’objectif ci-après :

    –  retrouver la paix et la stabilité indispensables pour que le Mali connaisse l’essor économique qu’il mérite ;

    –  mettre en valeur les précieuses richesses et les énormes potentialités dont regorgent toutes les régions du Mali au profit de tous ses enfants ;

    – permettre à notre pays de retrouver sa place dans le concert des nations.

    Le député sortant du Khasso n’a pas manqué de situer les actions posées par la Fondation MALIBA qu’il pilote, en rappelant au passage que son équipe œuvre inlassablement depuis plus de 30 ans à soustraire les femmes de la précarité. À travers notamment des actions concrètes comme l’octroi de bourses d’études au Mali et à l’étranger à des filles et garçons; la construction, l’équipement de maternités et de salle de soins pour une meilleure prise en charge de la mère et de l’enfant, la fourniture de moulins aux femmes rurales pour les aider dans leurs multiples tâches, l’installation de forages pour soustraire nos sœurs de la corvée d’eau et aussi leur permettre de pratiquer le maraîchage, la formation en technique de fabrication du savon moderne, de l’eau de javel et du détergent au bénéfice de plus d’un millier de femmes qui ont toutes été également outillées en kits pour leur permettre d’acquérir une indépendance financière.

    S’y ajoute le symbolique apport qui fut le soutien financier et en vivres aux familles des soldats tombés sur le champ de l’honneur et cela depuis la tuerie d’Agel Hoc en 2012 avec la remise d’une somme de 50 millions CFA aux veuves et orphelins victimes de cette barbarie. La dynamique sera poursuivie sans relâche a promis celui qui, depuis deux ans, fait des émules en matière d’hydrogène. Au demeurant, «la déesse du 8 mars» a concrétisé ses intentions à l’endroit des femmes : la nuit du vendredi 10 mars,  Mme Diallo Mariama Camara fut nommée lors de la cérémonie Prix Lobbo Traoré, meilleure Femme Malienne dans la Catégorie Femme humanitaire et Meilleure Femme Malienne dans la catégorie Femme Politique. Un doublé de la présidente des femmes de l’ADP Maliba qui en dit long !

    À fond dans l’arène économique, beaucoup d’observateurs s’attendant à une descente fulgurante et irrésistible de la figure de proue de la scène politique malienne – dont cote n’a de cesse de grimper à travers le continent à travers divers forums d’affaires sur l’hydrogène.

    A. KEÏTA

    Le Témoin

  • Retour d’Aliou Boubacar Diallo au pays : Nioro du Sahel a vibré de sa présence !

    Retour d’Aliou Boubacar Diallo au pays : Nioro du Sahel a vibré de sa présence !

    A peine arrivé au pays particulièrement dans la capitale malienne, le président d’honneur du parti Alliance Démocratique (ADP-Maliba), Aliou Boubacar Diallo s’est vite déplacé pour Nioro du Sahel en rencontrant le Chérif Bouyé Haïdara qui représente à ses yeux plus qu’une figure paternelle.

    Aliou Boubacar Diallo, 3ème lors de la dernière présidentielle a rencontré le chérif Bouyé Haïdara après sa longue durée hors du pays. L’impact de ses activités ainsi que son apport à l’économie nationale à travers des réseaux internationaux qui lui auront permis de manœuvrer au profit du Mali lors des sanctions régionales et continentales.

    Arrivé à Bamako mardi 14 mars 2023, l’international homme d’affaires est accueilli en fanfare par sa famille politique et ses collaborateurs directs mais ne dure que 48h. Le jeudi matin très tôt, il se rend dans la ville de Nioro du Sahel où il a tenu à revoir son père spirituel. Nioro du Sahel est devenu une destination très fréquentée ces derniers temps pour séduire le maître des lieux afin qu’il accorde sa caution au projet de constitution à soumettre à l’appréciation du peuple.  Dès son Arrivée à Nioro du Sahel, l’ancien député de Kayes a été accueilli par la famille chérifienne et nombre d’autres sympathisants. Les images de cette visite ont été largement surfées sur les réseaux sociaux.  Une cascade de bénédictions du père au fils  a été faite.

    Le fondateur du groupe Hydroma a pris conseil auprès du chérif Bouyé HaÏdara avant de regagner Bamako où les réunions qu’il a avec son staff professionnel, politique et ses proches ces jours-ci, situe sur sa posture dans un Mali où les divergences sont de plus en plus affichées.

    A chaque occasion, le président de la  fondation Maliba multiplie les sorties à chaque page de l’histoire du pays à savoir : Le nouvel an, la fête de l’armée et la journée du 8mars où il a fait le bilan de son soutien aux femmes qui date de plus de 20 ans.

    8 mars 2023

    Aliou Boubacar Diallo exhortent les femmes à prôner le pacte de stabilité. Après sa sortie dédiée à l’armée nationale, l’ex patron de Wassoul’Or a pensé à la femme malienne lors de la journée internationale des droits de la femme. Dans son intervention avant qu’il ne rentre au pays, Aliou Boubacar Diallo a invité les dames à la mobilisation en rappelant qu’elles demeurent les premières victimes du conflit que vit le Mali. Il a rappelé que cette journée dédiée aux mères, épouses, sœurs et filles nous rappelle le rôle des femmes dans la lutte que mène le Mali contre le terrorisme depuis plus de 10 ans et dont les femmes sont les premières victimes.  Il a présenté ses condoléances aux familles de toutes les victimes civiles et militaires de cette douloureuse crise sécuritaire.

    Aliou Boubacar Diallo a réitéré son appel aux femmes du Mali, ainsi qu’aux autres couches de société malienne pour sceller un pacte de stabilité avec les objectifs qui sont : Retrouver la paix et la stabilité indispensable pour que le Mali connaisse l’essor économique qu’il mérite ; mettre en valeur les précieuses richesses et les énormes potentialités dont regorgent toutes les régions du Mali au profit de tous ses enfants et  permettre à notre pays de retrouver sa place dans le concert des Nations.

    En définitive, Nioro du Sahel a vibré de sa présence.

    Diakaridia Sanogo

  • Festival | YAKOMIN, version Jazz – Balafon découverte à Boundiali (Côte d’Ivoire)

    Festival | YAKOMIN, version Jazz – Balafon découverte à Boundiali (Côte d’Ivoire)

    Telle une soirée de bienvenue aux festivaliers, la soirée Jazz – Balafon est une innovation dans le Festival International de Balafon (Djéguélé Festival) dont la 7è édition s’est tenue du 11 au 18 mars 2023, à Boundiali dans le nord de la Côte d’Ivoire.

    C’est à la formation musicale YAKOMIN, par définition « Elite de demain » en langue Yacouba de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, qu’est venu l’honneur de commencer ce programme, le 15 mars au siège du Djéguélé Festival sis au quartier Tchogona, à Boundiali.

    La formation musicale compte en son sein le balafon joué par Kouissoa Honora Gilles, le djembé (Opoh Daniel), les percussions (N’Zian Toussaint) et la guitare acoustique par Mahan Dapleu, la flûte traversière avec Kouamé Bofouo Pierre, Bio Daniel à la clarinette et Kadiadiatou Sow Epouse Sidibé, à la danse.

    Tous formés l’Institut nationale supérieur de l’art et l’action culturelle (INSAAC), les membres de Yakomin pratiquent du Jazz – fusion. Musique de fusion, Yakomin qui cumule 19 ans d’existence puise dans les traditions africaines auxquelles ils ajoutent les connaissances musicales occidentales. Un brassage musical qui séduit incontestablement.

    Le répertoire de la formation musicale combine création originale instrumentale et quelques interprétations. Un concert exceptionnel, dira le directeur du festival, Koné Dodo. Dans le public, ceux qui étaient curieux de savoir ce que pourrait être un concert Jazz joué sur du balafon en ont été agréablement éblouis.

    En témoigne « La balade Sénoufo », titre joué sur une musicalité du terroir sénoufo et qui a été dédié à la marraine du Festival, le Député – Maire de la ville de Boundiali, Mariatou Koné – ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation de Côte d’Ivoire.

    « J’ai été très épaté »,  s’est exprimé le Directeur Régionale de la Culture, Kassoumou Yao Gaoussou qui découvre Yakomin sur scène. Dame Goudé Aïcha qui a assisté pour la première fois à une soirée du genre n’a pas caché sa joie.  

    Si la soirée Jazz – Balafon a été d’une dimension, pour le concert donné le lendemain par YAKOMIN au stade municipal de la ville, le répertoire a été revu vu le cadre populaire des festivités. Pour une première sur la scène du Djéguélé Festival, Yakomin aura marqué les esprits par le jeu, la danse – avec la talentueuse Kadiadiatou Sow Epouse Sidibé – la maitrise et le langage des instruments.

    Outre YAKOMIN dans la soirée du 19 mars, se sont succédé le Super Balafon de Kelegbala et Sourayow, un groupe de cinq jeunes étudiantes à l’Institut nationale supérieur de l’art et l’action culturelle (INSAAC) jouant au balafon, à la Kora, au Djembé et à la percussion. Ces dernières, tout comme leurs aînés de YAKOMIN étaient à leur première participation Djéguélé Festival.

    © Seydou Koné, à Boundiali